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Et si vous étiez Ministre mondial de l’environnement, que feriez-vous?

7 min.
Journée mondiale de l'environnement
Ce 5 juin, c’est la Journée mondiale de l’environnement. Conduite par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et organisée depuis 50 ans, il s’agit de la plus grande plateforme mondiale de sensibilisation du public à l’environnement.
Pour fêter cette Journée, nous avons demandé à différentes personnalités ce qu’elles feraient si elles avaient le pouvoir d’être « Responsable ou Ministre mondial de l’environnement » mais qu’elles ne pouvaient prendre qu’une seule mesure.

Virginijus Sinkevičius, Commissaire européen chargé de l’environnement, des océans et de la pêche à la Commission européenne
Si je devais choisir une action, je dirais de restaurer la nature.
En effet, si nous y parvenons, nous relèverons instantanément de nombreux défis à la fois : nous obtiendrons des écosystèmes plus sains, tant sur terre que dans nos océans, des forêts plus saines, de l’eau plus propre et des sols plus riches. Si nous parvenons à restaurer la nature comme nous nous y sommes tous engagés lors de la COP15 à Montréal en décembre dernier, nous aurons certainement une bonne chance de vaincre la crise climatique et de soutenir nos économies. Aujourd’hui comme demain. Voilà l’investissement et l’action que je choisirais.

Jean-Marc Nollet, Co-président du parti politique Ecolo en Belgique
Simplement : je ferais respecter les limites de la planète.

Piotr Barczak, Circular Economy Program Manager at African Circular Economy Network Foundation
J’obligerais toutes les banques, publiques et privées, à ne soutenir que des activités durables et circulaires et à cesser de prêter de l’argent aux clients dont les modèles économiques reposent sur les combustibles fossiles, la dégradation et l’extraction, et qui sont à l’origine d’inégalités sociétales.

Hani Tohme, Directeur pour le Moyen-Orient chez Roland Berger
En fait, la valeur économique authentique du capital naturel n’est pas reconnue. La faisabilité des décisions est généralement déterminée par leur viabilité économique, et la durabilité n’est souvent envisagée qu’après coup. En outre, les externalités ne sont pas correctement prises en compte dans les coûts, ce qui masque les dépenses réelles liées à la conduite des affaires. En tant que leader mondial en matière d’environnement, l’action la plus importante que je mettrais en œuvre serait d’appliquer une législation imposant l’intégration du capital naturel dans le compte de résultat de toutes les entreprises au niveau mondial. Cette mesure permettrait d’intégrer la véritable valeur économique des ressources environnementales dans les processus décisionnels et créerait une incitation économique immédiate à la durabilité. Les entreprises seraient contraintes de réduire leur impact sur l’environnement afin d’optimiser leurs coûts et de maximiser leurs profits, ce qui les rendrait directement responsables des décisions qui affectent l’environnement. Cette approche pourrait modifier radicalement le paysage commercial, en rendant potentiellement non rentables des entreprises actuellement rentables si elles sont de gros pollueurs, et en incitant à la poursuite de pratiques plus durables.

Greg De Temmerman, Head of Science at Quadrature Climate Foundation. Associate Researcher at Mines Paris Tech/IHEIE. 
Je mettrais une limite d’émissions de CO2 sur toutes les centrales thermiques excluant toute centrale non équipée de capture du CO2.

Valérie Paumier, Founder Adviser chez RESILIENCE MONTAGNE
Puisque la croissance du PIB crée la hausse d’émissions de gaz à effet de serre (GES), tout comme détruire et épuiser les ressources,
Puisque la croissance du PIB indique donc finalement la vitesse de l’effondrement vers lequel nous allons,
Puisque la disparition des abeilles crée du PIB grâce à (ou à cause de) l’usage des pesticides et donc l’augmentation des rendements agricoles,
Puisque puiser dans les sources et les torrents pour produire de la neige artificielle et artificialiser (clin d’oeil montagne) crée de la richesse tout comme raser une forêt et donc y tuer toutes les espèces animales,
Je propose et impose de décorréler la prospérité économique à la consommation des ressources.

Stéphanie Fellen, Founding Partner Smart2Circle (et notre conseillère bilan carbone d’ailleurs)
Si je dois choisir une seule action, ce serait la taxe carbone pour tous les biens.

Fabrice Bonnifet, Directeur Développement Durable & Qualité, Sécurité, Environnement Groupe Bouygues
J’instaurerais la comptabilité multi-capitaux

Enzo Muttini, Co-fondateur de Mme & M. Recyclage – expert recyclage | réemploi
Je mettrais un abonnement train pas cher qui inclut les TGV avec des réservations à moindre coût.

Alexandre Florentin, Conseiller de Paris | Expert énergie-climat
J’interdirais tous les perturbateurs endocriniens et autres reprotoxiques.

Chez Ecosteryl, que ferions-nous?
Évidemment, on voudrait un monde sans déchets. Mais force est de constater qu’il est assez difficile d’arriver au 0 déchet dans les soins de santé. Sachant que notre planète étouffe sous le plastique et qu’il y en a énormément dans les déchets médiaux, surtout lié à l’usage unique, notre mesure serait : D’obliger le recyclage de tous les déchets (plastiques).
Cela favorisera le réemploi et boostera l’innovation. Comme ce que nous promouvons avec la R-steryl par exemple.

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Sarah Thielens

Communication manager

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